L’attentat de samedi commis par un islamiste de nationalité française atteint de trouble psychiatrique a remis en lumière la grande misère de la psychiatrie en France. Parent pauvre d’une politique publique de santé soumise à la rétractation des moyens, le secteur des soins psychiatriques n’a plus les moyens en France de mener ses missions. Le fait est indéniable et de nombreuses voix se sont élevées depuis samedi pour demander une augmentation des crédits. Là encore, qui peut être contre ?
Mais ce qui n’est pas dit ou assez rappelé est que le secteur de la psychiatrie craque sous l’effet de l’immigration massive. Libération dans un article du 2 septembre dernier affirme : « A Paris, 80 % des 4 000 personnes fréquentant les «équipes mobiles psychiatrie précarité» sont désormais des exilés ».
Le Point du 10 juin 2023 va plus loin : « Une étude a été menée en 2020 sur les réponses données par 2 999 primo-immigrants hors de l’Union européenne : 35,91 % d’entre eux déclaraient un trouble psychique ». Et de continuer : « Interpellé en situation irrégulière, un déséquilibré sera rarement reconduit à la frontière, pour plusieurs raisons. Il peut venir d’un des nombreux pays (Maroc, Algérie, Afghanistan, Soudan, etc.) qui délivrent très difficilement les laissez-passer consulaires nécessaires pour exécuter une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Il faut également tenir compte d’une spécificité française, le droit au séjour des étrangers malades, ou Dasem.
Il permet d’obtenir un titre de séjour et la prise en charge d’un traitement qui ne serait pas disponible à des conditions économiques supportables dans le pays d’origine. En d’autres termes, un trouble psychiatrique sévère grave n’est pas un motif d’expulsion, mais de soins gratuits (…) Le nombre de migrants présentant des troubles mentaux menace de faire craquer un système pourtant robuste.
Entre les CMP, l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris, les dispensaires des ONG et le centre psychiatrique d’orientation et d’accueil (CPOA) de Sainte-Anne (ouvert 7/7, 24 h/24 h), Paris est correctement équipé, dans une France sous-dotée en matière de soins psychiatriques. « On serait au gabarit pour nos missions s’il n’y avait pas autant de migrants », explique ce psychiatre. »