Mme la Préfète de Vaucluse était hier à Cavaillon. Parlementaire de la circonscription, j’aurais dû être présente. Or je n’ai été ni invitée ni même prévenue. Pourquoi ? Certainement parce que députée du Rassemblement national j’aurais pu dire des choses que, visiblement, il ne faut surtout pas dire aux Cavaillonnais. Je suis atterrée par les paroles lénifiantes de la représentante de l’Etat. Six jours après les faits, elle continue de déclarer que l’Etat ignore qui est derrière cette affaire. Mais si ce n’est pas la commune, si ce n’est pas une association, qui a pu payer pour installer ces jeux dans une cité connue pour être tenue par les trafiquants ? Le Père Noël ?
Un renfort ponctuel de CRS est annoncé. Recette habituelle de communication à chaque coup d’éclat des trafiquants. Mais les renforts, les vrais renforts, les renforts durables, ceux promis en mai dernier, où sont-ils ? Gérald Darmanin avait promis en mai dernier 43 policiers, il n’y en aura que 17. A trois mois de distance, le Ministre de l’Intérieur n’est pas capable de tenir ses promesses. Comment avoir confiance en ce gouvernement ?
La vérité est qu’à Cavaillon comme dans beaucoup de villes de France il faut un sursaut sécuritaire si l’on veut rétablir l’ordre républicain et français. La vérité est que ce n’est ni par le déni, ni par les milliards de la « politique de la ville » qu’on y parviendra.
