Hier à l’Assemblée nationale lors des « questions au gouvernement », Jean François Lovisolo, député de la 5ème circonscription de Vaucluse, a interrogé Gérald Darmanin en sa qualité de ministre de l’Intérieur au sujet des fusillades de Cavaillon. Un numéro de duettistes. Le ministre avait la question à l’avance, le député connaissait déjà la réponse. Le but ? Mettre en cause les députés du RN du Vaucluse. L’occasion aussi pour le ministre d’Emmanuel Macron de se vanter d’un bilan vauclusien de lutte contre la délinquance qui n’existe que dans son imagination. Il suffit de lire le rapport officiel des propres services de l’Etat pour le constater.
Par ailleurs, un fait important doit être souligné. Les renforts dont se gargarisent M. Lovisolo et les maires de Carpentras et de Cavaillon ne sont pas envoyés au regard de ce mauvais bilan 2022. Non… Mais seulement car deux trafiquants ont été abattus par un gang rival. En d’autres termes, sans ce règlement de compte, pas de renforts. Pour ces gens, ce qui compte, ce n’est pas la réalité quotidienne et, par exemple, les 92% de cambriolages dont on ne retrouve jamais les auteurs, mais ce qui sort dans les grands médias.
J’invite donc Jean-François Lovisolo à plus de mesure, plus de retenue, moins de mauvaise foi dans ses propos. Mais est-ce possible ? Devenu maire de La Tour d’Aigues en succédant à son papa, ancien socialiste passé au macronisme pour se faire élire député, un politicien professionnel peut-il changer ?