Je viens d’adresser avec mes trois collègues députés RN du Vaucluse la lettre ci-dessous à Gérald Darmanin. Nous ne laisserons rien passer !
Monsieur le Ministre,
À la suite des fusillades du lundi 1er mai à Cavaillon, vous avez organisé le 5 mai une réunion dans votre ministère avec M. Lovisolo, député de la 5eme circonscription de Vaucluse, et M. Daudet, maire de Cavaillon. Ces deux élus sont membres ou proches de Renaissance, le parti présidentiel auquel vous appartenez.
En revanche, vous n’avez pas associé à cette réunion Mme Bénédicte Auzanot, députée de Cavaillon, et donc concernée au premier chef par les évènements du 1er mai. Vous avez également ignoré M. Hervé de Lépinau, député de Carpentras au même titre que M. Lovisolo, qui pourtant, vous avait interrogé à ce sujet dans l’hémicycle. Bref, sur les cinq députés de Vaucluse, vous n’avez choisi d’inviter que le seul soutenant Emmanuel Macron ; vous avez écarté les quatre appartenant au RN. Il est vrai que pour l’exercice de propagande auquel il s’agissait pour vous de vous livrer, il vous fallait, non des interlocuteurs, mais un simple figurant.
Car, oui, votre réunion était d’abord et avant tout une simple opération de communication politique. Elle n’est, du reste, pas la première. Les Vauclusiens ne doivent pas avoir la mémoire courte. Déjà le 16 août 2021, à la suite des violences dans le cadre du trafic de drogue, vous aviez visité le commissariat de Cavaillon et annoncé l’arrivée de renforts policiers. Vous aviez également vanté les résultats obtenus par le gouvernement en matière de lutte contre l’insécurité. C’était il y a deux ans… Vous annoncez cette semaine de nouveaux renforts. Les faits-divers médiatiques créent chez vous des effets d’annonce. Encore faut-il que les promesses soient tenues dans la durée. Encore faut-il aussi que les efforts des forces de l’ordre ne soient pas vains, du fait d’une justice laxiste et d’une politique migratoire de l’impuissance et du déni.
La lutte contre la délinquance, et notamment le trafic de drogue, exige une union nationale. Il est du devoir d’un ministre d’y associer tous les députés de la nation, pas seulement ceux de son parti.
Monsieur le Ministre, pour être digne de la République il ne suffit pas de se dire républicain, encore faut-il se comporter comme tel. Nous vous demandons donc d’être à l’avenir associés à toutes réunions que vous organiserez en présence d’élus du Vaucluse.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de notre très haute considération.
Les députés vauclusiens du Rassemblement National
Bénédicte Auzanot
Joris Hébrard
Hervé de Lépinau
Marie-France Lorho