Communiqué de presse de Bénédicte Auzanot députée de Vaucluse
Voici quelques mois, la Haute Autorité de Santé enlevait à l’hôpital de Cavaillon sa certification 2020. La communication officielle était alors que cette suppression n’était pas grave et ne remettait pas en cause le service aux malades.
Ce jour, la presse annonce que l’ARS prévoit la fermeture, la nuit, du service des urgences. En effet, 40% du personnel soignant est en arrêt maladie du fait des conditions de travail devenues insupportables, pour lui comme pour les malades. Quelles que soient les mesures de remplacement mises en place, il s’agit encore une fois d’une diminution du service public de santé. On notera au passage que cette mort à petit feu de notre hôpital n’est dénoncée par aucun élu local et que, au contraire, certains ont approuvé pleinement depuis plusieurs années toutes les orientations de l’ARS qui nous ont conduits à cette situation.
Mais au-delà des fonctionnaires de l’ARS ou des élus locaux, les responsables de cette fermeture sont l’Etat et les différents gouvernements qui se sont succédé depuis 20 ans. Emmanuel Macron est président depuis six ans. Cette fermeture des urgences de Cavaillon, comme d’autres fermetures partout en France, appartiennent à son bilan. Quel que soit son ministre de la santé, l’hôpital public a continué à être détruit comme sont détruits La Poste et tous les services publics. Emmanuel Macron poursuit une politique ultra-libérale de privatisation au seul bénéfice de la finance et des multinationales. Dans ce contexte, la réforme des retraites fait partie du même ensemble que cette destruction de l’hôpital avec, dans ce cas, à terme, la privatisation de la retraite au bénéfice des compagnies mondiales d’assurances. Face à cela, seule une politique d’indépendance et de redressement national pourra rendre aux Français leurs droits comme leur pays.