You are currently viewing LOI « DÉRIVES SECTAIRES »À L’ASSEMBLÉE NATIONALE

LOI « DÉRIVES SECTAIRES »À L’ASSEMBLÉE NATIONALE

Mardi et mercredi, j’ai pu assister à une de ces manœuvres dont les Macronistes se sont fait une spécialité. Quand un vote des députés ne leur convient pas, ils font revoter le lendemain.

La loi sur les « dérives sectaires » n’est pas en elle-même, dans son fond comme dans son but, une mauvaise loi. Mieux protéger les citoyens les plus fragiles des charlatans et autres gourous est nécessaire. Il n’y a là-dessus aucun débat. Mais, beaucoup d’entre vous le savent sans doute, les Macronistes ont introduit dans cette loi un article, le 4, qui met en danger la liberté d’expression. Cet article est une aubaine pour l’industrie pharmaceutique. S’il avait existé il y a quinze ans, jamais la vérité n’aurait pu éclater dans l’affaire du Mediator. La lanceuse d’alerte Irène Frachon aurait fini devant les tribunaux, menacée de prison.

Eh bien, mardi soir, une majorité de députés a rejeté cet article 4. Dès le lendemain, la majorité macroniste a fait revoté un texte un peu remanié mais identique sur le fond, s’étant assurée cette fois d’avoir assez de ses députés dans l’hémicycle. Il est symbolique que pour défendre ce tour de passe-passe ce soit Olivier Véran qui ait pris la parole. L’homme qui durant la crise du Covid n’a cessé de mentir a plaidé pour cet article 4. Avec un tel avocat, on sait à qui profite le crime.

En illustration l’amendement de suppression de cet article liberticide qu’avait déposé le RN